Quel beau concept ! Vivre chez l’habitant.

Après notre balade dans le village, l’homme nous a accompagné jusqu’à la maison de notre famille d’accueil. Ce fut vraiment très sympa, puisqu’ils vivent dans un autre petit village, appelé Tanor Ifran, celui-ci encore plus encré dans la montagne. En fait il y a une maison au moins tous les kilomètres.



Nous avons été accueilli par Ahmed et sa famille : il y avait sa femme, sa fille Hayat, sa belle sœur et la voisine qui était toujours présente, vu qu’elle est très âgée et qu’elle habite à 20 mètres de leur maison.





C’était une expérience vraiment intéressante, puisque l’on a cuisiné puis mangé avec eux, on a tous partagé nos expériences … Et tout ça avec un melting pot des langues ! En le patriarche parlait un peu le français et l’espagnol donc on pouvait un peu communiquer ; Hayat parlait elle aussi un petit peu le français et les trois autres femmes ne parlaient que l’arabe. Alors c’était très intéressant parce qu’on a pu perfectionner notre arabe et puis ça rajoutait un certain charme à l’expérience de ne pas tout à fait se comprendre.



Pour ce qui est des repas, on a le plus souvent possible cuisinée avec les femmes, que ce soit un super tagine de poisson servi le dernier midi ou un tagine de fève. D’ailleurs comme la famille en question n’a pas beaucoup d’argent et surtout pas un supermarché tout près ou même un épicier, ils cuisinent avec ce qu’ils trouvent près de leur terrain ; en l’occurrence ils avaient pas mal de champs de fève. Les repas étaient donc très simples mais délicieux. Le premier soir on nous a servi des petits pois et du choux fleur cuit dans l’œuf ; une autre fois on a eu de l’œuf avec de la tomate … le tout à chaque fois, mangé avec du pain. Donc en fait c’est surtout le pain qui rempli de ventre !



On a eu de la chance aussi, parce que Hayat et la voisine étaient en train de bâtir un four traditionnelle pour toute la famille, dans le jardin. Je dis qu’on a eu de la chance, parce qu’une telle construction met deux jours pour être finie et nous sommes arrivées dès son commencement. En fait le socle a été réalisé ultérieurement et là elles montaient la partie où l’on met le pain à cuire. Elles ont utilisées de l’argile qu’elles ont elles-mêmes fabriquées, avec de la terre et de la paille.



 

En fait, nous devions rester que à peine une après-midi et une nuit chez eux, mais on s’est laissé prendre au jeu avec Caroline et du coup on est resté jusqu’à la fin de notre semaine, c’est à dire deux jours et deux nuit … on a retardé deux fois notre départ mais dimanche arriva et nous ne pouvions plus le repousser, puisqu’il y avait 12h de car qui nous attendaient le soir même, pour rejoindre Rabat. D’ailleurs nous sommes arrivées à Rabat à 8h du matin, un peu beaucoup cassée par toutes ces heures de car.